Fondements

dimanche 8 janvier 2012, par Entropia

La décroissance n’est certainement pas un nouveau dogme idéologique fourni clés en main à une humanité désorientée par les échecs du socialisme et du capitalisme. Fondée sur une autre représentation du monde, son objectif relève du politique, en tant que projet global d’inscription des hommes dans la vie. Elle implique donc la mise en œuvre de politiques en rupture avec celles qui gouvernent nos sociétés. Serge Latouche balise ici le territoire de recherches et d’applications de la décroissance, de « la décolonisation de l’imaginaire » à la transformation des pratiques et des institutions existantes. De son côté, Jean-Claude Besson-Girard engage une réflexion sur les fondements de l’autolimitation à laquelle l’espèce humaine est confrontée, « qu’elle le veuille ou non », et qui constitue la base du projet de la décroissance. Bruno Clémentin, pour sa part, explique en quoi, de son point de vue, le projet de la décroissance échappe au traditionnel arc politique droite-gauche. Pour Michael Singleton, le prix exorbitant de la croissance est une ardoise refilée aux générations futures, toutefois, le coût de la décroissance est loin d’être nul.