Terre à Terre décroissance

mardi 21 avril 2009

France Culture Samedi 7 novembre 2015 Avec Fabrice Flipo


Où en est la décroissance ?


Le 29 février 2013

Suite à l’article de Marie de Vergès
Vous trouverez ici les différentes réponses venant de ceux qui, autour de l’idée de décroissance, analysent réfléchissent et pensent un autre monde possible.
1-Le viol de bonheur. Jean Claude Besson Girard.
2- Et si on pensait la décroissance ?
3- Le Monde et toc dans les dents les décroissants


Souveraineté alimentaire
Des maisons de semences paysannes pour se libérer de l’agrobusiness
Par Sophie Chapelle (7 novembre 2012)
Bastamag

C’est un mouvement mondial : du Brésil à la Grèce, en passant par le Périgord, des maisons et des banques coopératives de semences se multiplient. L’objectif : libérer les agriculteurs des droits de propriété imposés par l’industrie semencière, ne dépendre ni des OGM ni des pesticides, et cultiver la biodiversité. Plus de 300 paysans de quinze pays sont venus témoigner en France de leurs expériences collectives en faveur de la souveraineté alimentaire.La suite...


Fabrice Flipo. L’écosocialisme


 Emission : Faire l’ économie de la haine Alain Deneault
et Les archives

 Sur France inter décroissance ou démission


 -Bernard Stiegler
les conférences en vidéo

 Le site d’Ars Industrialis


Hervé Kempf : L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie
Décroissance et contre-pouvoirs
Par Drozerah
« Même si les formes extérieures de la démocratie représentative sont toujours là, de très nombreux faits attestent que l’esprit de la démocratie est fortement altéré »
Passerelle sud
 Philippe Bihouix : Quel futur pour les métaux ?
Face à l’effondrement environnemental
Par Drozerah
« Comme le disait Paul Valéry en 1931 “le temps du monde fini commence”. Pour les métaux, le temps du monde fini a commencé lui aussi (…) dans l’ombre du pic du pétrole, du pic de gaz, du pic de charbon, nous avons aussi les pics métalliques »


Le Monde, 12/8/2010

27/30 Les écologistes, c’est le bouquet

Une revue écologiste, une seule ? Impossible. Cela ne peut être qu’un bouquet, une flore sauvage, des adventices poussant au bord des autoroutes de papier, des fleurs inattendues prospérant sur le compost de projets évanouis. Car depuis quelques années, la réflexion écologiste a refleuri et, si elle ne connaît ni gros tirages ni forte visibilité - les milieux dits intellectuels ne s’intéressant pas réellement à la thématique -, elle manifeste une vitalité revigorante. En même temps, aucune n’émerge réellement comme le donneur de ton du débat écologique. Elles composent ensemble un paysage chatoyant et assez cohérent, mais où aucun relief accusé n’émerge vraiment.

A mi-chemin entre le journal, la revue et l’expérience militante, S ! lence mérite la palme de la ténacité : lancée en 1982 au moment d’un vif reflux de l’écologisme en France, elle a toujours assuré une parution mensuelle marquée par un dossier thématique complété d’une multitude de petites informations. S ! lence a bien souvent été la première à repérer des thèmes émergents dans la communauté écologiste radicale avant de connaître une assez large fortune publique. Elle a ainsi lancé la thématique de la décroissance, en février 2002, reprise avec succès ensuite par le journal La Décroissance, lancé en 2004. S ! lence diffuse près de 5 000 exemplaires, surtout par abonnements. Issue, de son côté, de militants des Verts, Ecorev a publié son premier numéro en janvier 2000, sous le parrainage d’André Gorz, après un numéro zéro consacré à " Survivre au capitalisme ". Elle est née, selon Jérôme Gleizes, un de ses animateurs, d’un " refus de l’écologie d’accompagnement " incarnée par Dominique Voynet, lors de son passage dans le gouvernement de Lionel Jospin. " Nous allons des écologistes de gauche à des décroissants qui ne veulent pas se positionner à gauche. " La revue trimestrielle, animée par des normaliens ou des universitaires, se définit comme " revue critique de l’écologie politique ", selon son sous-titre, plutôt que théorique. Elle recherche - et obtient - une bonne lisibilité, par des articles concis, sans lourd appareil de notes, et souvent illustrés. Cette volonté pédagogique a fait d’Ecorev l’explorateur de thématiques transversales (le corps, la démocratie, la science, l’histoire de l’écologie, la mondialisation, la décroissance...). Mais ce choix rédactionnel l’a conduite à délaisser des interrogations plus concrètes du débat politique ou économique, si bien que la revue semble parfois en apesanteur par rapport au combat des idées. Ses scores sont modestes mais réguliers, avec une diffusion moyenne de plus de 500 exemplaires.

C’est aussi en 2000 qu’est né L’Ecologiste, version française du mensuel The Ecologist fondé par Teddy Goldsmith, en 1970. Trimestriel, L’Ecologiste a tout de suite pris, tout en se présentant comme un magazine (couverture en couleurs, format A4), une forme de revue centrée sur un dossier écrit par des auteurs souvent scientifiques, et intégrant nombre d’articles traduits de l’anglais. Animé par Thierry Jaccaud, L’Ecologiste a pris son autonomie par rapport à son parrain britannique, tout en restant sur la ligne d’une écologie naturaliste, portant une grande attention aux questions de biodiversité, de forêts, d’agriculture, mais aussi de santé ou de pesticides. Diffusant à plusieurs milliers d’exemplaires, la revue doit trouver un nouveau souffle après le décès de son fondateur et mécène, Teddy Goldsmith, en août 2009.

Fondée en 2002, à Genève, par Susana Jourdan et Jacques Mirenowicz, La Revue durable, sous une forme assez comparable à L’Ecologiste (aspect magazine, un dossier central par numéro), a progressivement gagné une visibilité en adoptant un angle axé sur la question de l’intégration des pratiques écologiques dans les sociétés modernes. S’intéressant davantage à l’économie qu’à la nature, La Revue durable cherche un équilibre entre le pragmatisme du " développement durable ", honni par nombre d’écologistes comme un faux nez du capitalisme, et la radicalité des choix qu’impose la crise écologique. Cela compose des numéros intéressants et bien informés de l’état des questions traitées, mais où la dimension conflictuelle des choix sociaux semble évacuée.

Dernier venu dans le champ de la réflexion écologiste, Entropia est née, en novembre 2006, avec un premier numéro consacré à " Décroissance et politique ". La revue, lancée par Jean-Claude Besson-Girard, Serge Latouche, Alain Gras, Agnès Sinaï, et d’autres, affichait une ligne claire définie par son sous-titre : " Revue d’étude théorique et politique de la décroissance ". Editée par la maison d’édition Parangon à raison de deux numéros par an, Entropia assume l’austérité de sa présentation : " Les mots sont importants ", résume son principal animateur, Jean-Claude Besson-Girard. Entropia poursuit son chemin avec ténacité, s’interrogeant au fil des numéros sur " Crise éthique, éthique de crise ? ", " L’effondrement : et après ? " ou " Territoires de la décroissance ", attirant parfois des signatures situées hors du champ de l’écologie comme Zygmunt Bauman ou Hervé Le Bras.

Si l’on en croit le paysage intellectuel dessiné par les revues, la réflexion écologique va à rebours des politiques concrètement mises en place par les gouvernements sous l’étendard du développement durable. Il n’y a guère pour défendre celui-ci que Terra Eco, sous-titré " mensuel du développement durable ", qui se présente comme un magazine sans ambition intellectuelle. En ce sens, l’écologie reste une pensée du refus de l’ordre existant, refus revigoré depuis quelques années par l’affirmation de la nécessaire objection de croissance.


Voir en ligne : Décroissance l’émission