Faire un pas de côté

samedi 23 avril 2011

 La décroissance ne propose pas de vivre moins, mais mieux avec moins de biens et plus de liens.

 « La “décroissance” doit devenir la vérité de tout socialisme moderne. Ce concept invite, en effet, à remettre radicalement en question la logique d’un monde fondé, disait Marx, sur la seule nécessité de “produire pour produire” et donc de transgresser sans cesse “toutes les limites morales et naturelles”. »
Jean-Claude Michéa, L’Humanité, 15 mars 2013

 « Mauvaise nouvelle : le Père Noël n’existe pas. Et puisqu’on en est aux vérités qui fâchent : la croissance ne repartira pas. (...) “ (...) après l’explosion de la croissance qui a caractérisé les Trente Glorieuses et l’explosion de la dette qui a caractérisé les trente années suivantes, il devient impératif d’inventer autre chose car désormais nous ne pouvons plus miser sur aucun de ces ressorts.” Reste à penser un autre modèle économique ; sans croissance ni dette. Autrement dit, à renoncer au “confort du toujours plus”. Chiche ? »
Caroline Castets du Nouvel Économiste, 19 mars 2013

 « J’essaye de dire aux politiques : on est en récession optez pour la décroissance, si vous décidez de la piloter cela se passera mieux. »
François Paul-Pont, économiste, professeur à l’Institut Supérieur de l’Enseignement Privé de Polynésie, Les Nouvelles de Tahiti, 22 mars 2013.
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 « Je pense qu’il existe des moyens très efficaces d’inverser les choses : extraire moins de ressources, consommer moins d’énergie, consommer moins tout court. (...) Si nous voulons éviter un stress ingérable à l’avenir, en tant que consommateurs, nous devons changer nos modes de vie, renoncer aux idéaux du rêve américain et convaincre les hommes politiques que nous aspirons à autre chose que ce que le modèle consumériste du XXe siècle a forgé dans l’inconscient collectif de la plupart des sociétés. Des modes de vie soutenables, la décroissance… sont des pistes très enthousiasmantes. A nous de les explorer. »
Jean-Claude Guillebaud, Sud Ouest, 10 mars 2013

 “Aujourd’hui, souligne-t-il, nous faisons face à une dégradation continue de la biosphère, un appauvrissement continu des ressources. L’ensemble des écosystèmes s’affaiblit. […] Nous n’avons jamais connu une période aussi difficile dans l’Histoire.” Un peu plus loin, il ajoute : “Tous nos modes de vie, toute la société reposent sur des flux de matières et d’énergie sans cesse croissants. Or ces ressources sont en voie d’épuisement, et notre consommation d’énergie perturbe le système biosphère. Sans décroissance de ces flux de matières et d’énergie, on ne s’en sortira pas.” »
Dominique Bourg [...] enseigne à l’université de Lausanne. Il fut longtemps le conseiller politique de Nicolas Hulot

 "L’emprise quasi totalitaire du consumérisme s’accomode assez bien du chaos politique sous l’oeil des caméras de surveillance"
Serge Latouche. L’âge des limites, nov 2012, Ed. mille et une nuits.

 "Il est faux de penser que l’idée de décroissance nie la notion de progrès. Elle condamne le mythe du progrès, ce qui est bien différent."
Jean-Claude Besson-Girard , La décroissance, un nouveau romantisme révolutionnaire, Libération, 2 mars 2007

 « Si l’on réussi à se libérer un tant soit peu de la propagande productiviste et consumériste, il devient manifeste que la frugalité est une condition préalable à toute forme d’abondance. »
Serge Latouche, Vers une société d’abondance frugale, 2011, Mille et une nuits.

 "La question du pouvoir d’achat ne s’est pas imposée par hasard dans le débat public. Ce mot-poison empêche de remettre en cause la consommation et enferme les luttes sociales dans la revendication d’un toujours plus. La décroissance n’est pas se serrer la ceinture mais inventer un autre pouvoir."
Paul Ariès, Revue "La Décroissance", avril 2008

 "Si la société de consommation ne produit plus de mythe, c’est qu’elle est elle-même son propre mythe. À un Diable qui apportait l’Or et la Richesse (au prix de l’âme) s’est substituée l’Abondance pure et simple. Et au pacte avec le Diable le contrat d’Abondance."
Jean Baudrillard (1929-2007), La Société de consommation, 1970

 "La décroissance est d’abord une expression provocante. Elle s’oppose directement au dogme quasi religieux de la croissance. Mais, pour commencer à comprendre le sens de cette provocation, il faut aussitôt affirmer que la décroissance n’est pas une idée économique mais relève d’une représentation du monde où l’économie n’aurait plus le dernier mot."
Jean-Claude Besson-Girard , La décroissance, un nouveau romantisme révolutionnaire, Libération, 2 mars 2007

 "La société de croissance n’est pas soutenable, et le "développement durable" n’est qu’un gadget à ranger sur le rayon des tartes à la crème. Ce n’est pas l’adjectif "durable" ou "soutenable" qui est en cause, mais la notion même de développement. C’est évidemment sur ce point que la notion de décroissance est extrêmement choquante puisqu’elle sous-entend qu’il y aurait un "au-delà du développement", idée presque impensable qui remet en question tout l’imaginaire occidental, fondé sur une croyance aveugle dans le mythe du progrès depuis plus de deux siècles."
Jean-Claude Besson-Girard , La décroissance, un nouveau romantisme révolutionnaire, Libération, 2 mars 2007

 "Après la fin du développement, la décroissance soutenable, avec la sortie de la société de marché qu’elle implique, est la réponse logique pour permettre à l’humanité d’échapper aux conséquences désastreuses de la barbarie consumériste, pour que l’humanité s’accomplisse comme l’humanité, si tel est son désir en prenant conscience d’elle-même."
Jean-Claude Besson-Girard, Decrescendo cantabile, 2005

 "L’idéologie dominante a tout intérêt à utiliser, à son profit, les abcès de fixations et de contrôle de l’imaginaire collectif que sont la télévision, les drogues, la pornographie industrielle, tout comme les vacances et les loisirs consuméristes en général. Pour elle, rien ne serait plus dangereux que leur disparition. Or, c’est justement cette disparition que supposerait une civilisation de décroissance soutenable et conviviale."
Jean-Claude Besson-Girard, Decrescendo cantabile, 2005

 "L’un des pires démons de la civilisation technologique est la soif de croissance, laquelle est attirée par d’innombrables facteurs institutionnels, allant du prestige international à la promotion immobilière et à d’autres formes de publicités commerciales."
René Dubos (1901-1982), Les dieux de l’écologie, 1973

 "L’utopie ne consiste pas, aujourd’hui à préconiser le bien-être par la décroissance et la subversion de l’actuel mode de vie ; l’utopie consiste à croire que la croissance de la production sociale peut encore apporter le mieux-être, et qu’elle est matériellement possible."
André Gorz (1923-2007), Écologie et liberté, 1977

 "La proposition de baisse de la consommation matérielle peut sembler provocante dans le bain idéologique dans lequel nous sommes plongés. Mais, aujourd’hui, l’augmentation de la consommation matérielle globale n’est plus associée à une augmentation du bien-être collectif - elle entraîne au contraire une dégradation de ce bien-être. Une civilisation choisissant la réduction de la consommation matérielle verra par ailleurs s’ouvrir la porte d’autres politiques. Outillée par le transfert de richesses que permettra la réduction des inégalités, elle pourra stimuler les activités humaines socialement utiles et à faible impact écologique. Santé, éducation, transports, énergie, agriculture sont autant de domaines où les besoins sociaux sont grands et les possibilités d’action importantes. Il s’agit de renouveler l’économie par l’idée de l’utilité humaine plutôt que la satisfaction individuelle. Face à la crise écologique, il nous faut consommer moins pour répartir mieux. Afin de mieux vivre ensemble plutôt que de consommer seuls."
Hervé Kempf, Comment les riches détruisent le monde in Manière de voir n°99, juin-juillet 2008

 « Cette barbarie qui vient a maintenant un visage ou plus exactement plusieurs visages. Cette hydre est d’autant plus redoutable qu’elle dévore à la fois la Terre et l’humain. Osons le dire : la question n’est plus seulement de savoir quelle Terre nous léguerons à nos enfants, mais aussi quels enfants nous laisserons sur cette planète ravagée. »
Paul Ariès

 « Celui qui croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. »
Kenneth Boulding

 La décroissance est un mouvement d’idées et un ensemble de pratiques qui n’appartiennent à personne.
Charte de la décroissance

 « Dans nos sociétés enrichies, mais incapables d’éradiquer les phénomènes d’exclusion sociale en leur propre sein, le silence acheté par l’illusion du confort pour la grande majorité des consommateurs remplit la même fonction que l’omerta mafieuse. Les intimidations sont officielles et encouragées par les Etats : si nous consommons moins, nous ne sommes pas de “bons patriotes” puisque nous ne participons pas à la croissance économique qui est censée apporter des bienfaits à tout le monde. »
Jean-Claude Besson-Girard, Decrescendo cantabile, 2005

 « On ne sortira pas du nucléaire sur un vélo électrique »
(proverbe japonais)

« On est sorti du nucléaire dans un cercueil »
(Proverbe ukrainien)

 « La situation se résume en une phrase : l’économie mondiale se contracte tendanciellement, mais personne ne pense ou ne gère cette décroissance-là. Ou en une autre phrase : aucun gouvernement, aucune organisation internationale (FMI, OCDE...), aucun institut universitaire établi ne publie d’étude qui ne prévoit pas un retour à une croissance économique continue. »
Yves Cochet

 « La force du capitalisme c’est de s’être rendu désirable grâce à la publicité et à des mensonges. Il a donné l’illusion que l’accumulation des biens apportait le bonheur. La décroissance aura gagné quand elle sera devenue désirable. »
Vincent Liegey.

 « La décroissance est d’abord une expression provocante. Elle s’oppose directement au dogme quasi religieux de la croissance. Mais, pour commencer à comprendre le sens de cette provocation, il faut aussitôt affirmer que la décroissance n’est pas une idée économique mais relève d’une représentation du monde où l’économie n’aurait plus le dernier mot. »
Jean-Claude Besson-Girard, La décroissance, un nouveau romantisme révolutionnaire, Libération, 2 mars 2007

 « La société de croissance n’est pas soutenable, et le “développement durable” n’est qu’un gadget à ranger sur le rayon des tartes à la crème. Ce n’est pas l’adjectif “durable” ou “soutenable” qui est en cause, mais la notion même de développement. C’est évidemment sur ce point que la notion de décroissance est extrêmement choquante puisqu’elle sous-entend qu’il y aurait un “au-delà du développement”, idée presque impensable qui remet en question tout l’imaginaire occidental, fondé sur une croyance aveugle dans le mythe du progrès depuis plus de deux siècles. »
Jean-Claude Besson-Girard, La décroissance, un nouveau romantisme révolutionnaire, Libération, 2 mars 2007.

 « Il est faux de penser que l’idée de décroissance nie la notion de progrès. Elle condamne le mythe du progrès, ce qui est bien différent. »
Jean-Claude Besson-Girard, La décroissance, un nouveau romantisme révolutionnaire, Libération, 2 mars 2007.

 « La question de savoir ce qui dans l’œuvre de l’homme sert à embellir ou bien contribue à dégrader la nature extérieure peut sembler futile à des esprits soi-disant positifs : elle n’en a pas moins une importance de premier ordre. Les développements de l’humanité se lient de la manière la plus intime avec la nature environnante. »
Elisée Reclus

 « La question du pouvoir d’achat ne s’est pas imposée par hasard dans le débat public. Ce mot-poison empêche de remettre en cause la consommation et enferme les luttes sociales dans la revendication d’un toujours plus. La décroissance n’est pas se serrer la ceinture mais inventer un autre pouvoir. »
Paul Ariès, Revue "La Décroissance", avril 2008.

 « Si la société de consommation ne produit plus de mythe, c’est qu’elle est elle-même son propre mythe. À un Diable qui apportait l’Or et la Richesse (au prix de l’âme) s’est substituée l’Abondance pure et simple. Et au pacte avec le Diable le contrat d’Abondance. »
Jean Baudrillard, La Société de consommation, 1970.

 « Après la fin du développement, la décroissance soutenable, avec la sortie de la société de marché qu’elle implique, est la réponse logique pour permettre à l’humanité d’échapper aux conséquences désastreuses de la barbarie consumériste, pour que l’humanité s’accomplisse comme l’humanité, si tel est son désir en prenant conscience d’elle-même. »
Jean-Claude Besson-Girard, Decrescendo cantabile, 2005.

 « L’idéologie dominante a tout intérêt à utiliser, à son profit, les abcès de fixations et de contrôle de l’imaginaire collectif que sont la télévision, les drogues, la pornographie industrielle, tout comme les vacances et les loisirs consuméristes en général. Pour elle, rien ne serait plus dangereux que leur disparition. Or, c’est justement cette disparition que supposerait une civilisation de décroissance soutenable et conviviale. »
Jean-Claude Besson-Girard, Decrescendo cantabile, 2005.

 « L’un des pires démons de la civilisation technologique est la soif de croissance, laquelle est attirée par d’innombrables facteurs institutionnels, allant du prestige international à la promotion immobilière et à d’autres formes de publicités commerciales. »
René Dubos, Les dieux de l’écologie, 1973.

 « L’utopie ne consiste pas, aujourd’hui à préconiser le bien-être par la décroissance et la subversion de l’actuel mode de vie ; l’utopie consiste à croire que la croissance de la production sociale peut encore apporter le mieux-être, et qu’elle est matériellement possible. »
André Gorz, Ecologie et liberté, 1977.

 « La proposition de baisse de la consommation matérielle peut sembler provocante dans le bain idéologique dans lequel nous sommes plongés. Mais, aujourd’hui, l’augmentation de la consommation matérielle globale n’est plus associée à une augmentation du bien-être collectif - elle entraîne au contraire une dégradation de ce bien-être. Une civilisation choisissant la réduction de la consommation matérielle verra par ailleurs s’ouvrir la porte d’autres politiques. Outillée par le transfert de richesses que permettra la réduction des inégalités, elle pourra stimuler les activités humaines socialement utiles et à faible impact écologique. Santé, éducation, transports, énergie, agriculture sont autant de domaines où les besoins sociaux sont grands et les possibilités d’action importantes. Il s’agit de renouveler l’économie par l’idée de l’utilité humaine plutôt que la satisfaction individuelle. Face à la crise écologique, il nous faut consommer moins pour répartir mieux. Afin de mieux vivre ensemble plutôt que de consommer seuls. »
Hervé Kempf, Comment les riches détruisent le monde, In Manière de voir, n° 99, juin-juillet 2008.

Sources :

Dictionnaire de la décroissance La Toupie
Décroissance ou barbarie

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